Eidolon
Mike Rollo
3 min – Canada – 2020 – 16mm
Le voyant se déplace sous des branches, traverse des champs et observe les espaces calmes de la création. Lumière et obscurité alternent, découvrant tour à tour une figure, un fantasme double, véritable énergie se métamorphosant dans le temps. Le voyant prend des notes, glane des eidolons. L’eidolon grec comme l’imago latine étaient des moulages funéraires. On pouvait festoyer devant de telles effigies cependant l’étymologie glisse de l’idée à l’idole.
La Bala de Sandoval
Jean-jacques Martinod
17 min – Equateur – 2019 – 16mm
Isidro serpente dans la forêt tropicale tandis que son frère et lui racontent les moments où il s’est retrouvé face à face avec la mort elle-même.
From Time Without Beginning
Lorenzo Gattorna
7 min – USA/INDIA – 2021 – S8/16/35mm
La mort à Kashi est « libération ». – Mort à Bénarès, Jonathan P. Parry, 1994
Pseudosphynx
Ana Vaz
8 min – France/Brésil – 2020
Pseudosphinx est le nom scientifique des chenilles de feu qui deviendront bientôt des papillons, ou comme on les appelle communément (et de bon augure) : des sorcières. Ces sorcières-beurre sont associées à plusieurs mythes. Pseudosphynx est à la fois sphinx, c’est-à-dire monstruosité chtonique inhumaine qui lance des charades, et pseudo, comme dans artificiel, insincère, trompeur, irréel, illusoire, mimétique. Pseudosphynx garde son sens voilé, comme un secret gardé par ceux qui gardent dans leur rétine l’impression haptique de son combat.
On the Other Side of the Spoon
Pierre Borel, Lea Lanoë
17 min – France – 2020
« Parfois, quand je joue, je me retrouve dans le noir, complètement dans le noir, et il faut trouver une solution. Les autres ne savent pas que je ne sais pas, en quelque sorte. Mais ils sentent cette fragilité.«
Ce film est un hommage à Tristan Honsinger, figure singulière de la musique.
Further radical
Stephano Canapa
7 min – France – 2020 – 35mm
Le cinéma comme une expérience capable de nous mettre en transe. Une transe aussi proche que possible de la matérialité du cinéma. Après « A Radical Film » (2017), Stefano Canapa expérimente à nouveau le radis noir sur un film non exposé pour fabriquer une symphonie sonore et visuelle d’une intensité galvanisante. Alors que le film nous explose au visage en noir et blanc et transforme violemment des motifs indomptables en d’autres, on se demande dans quel type de corps cosmique on est entraîné, si une surface lunaire ou un trou noir. Ou bien est-ce l’écran de cinéma ?